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 cette nuit encore (sora)

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cette nuit encore (sora) EmptyLun 15 Mar 2021, 02:57






“In the darkness, two shadows, reaching through the hopeless, heavy dusk. Their hands meet, and light spills in a flood like a hundred golden urns pouring out of the sun.”

Brise fraîche qui agite les cheveux colorés de blond, yeux perdus sur un horizon de constellations d’une brillante intensité ; jeune de corps, vieux de mémoire, un serpent sur deux jambes se meut discrètement dans la végétation. Rendez-vous offert, rendez-vous soufflé ; il n’acceptera aucun retard, prunelles tremblantes d’une déception amère si la promesse qu’il a lui-même créée, imposée, n’est pas respectée. Relation au sein de la tentation qui délivre ses sens, obscurité bienvenue où il y voit clair. Les sentiments sont contraires, d’une puissante intensité ; les lippes laissent émerger les crocs sacrés, les rires libérés, cocasse occupation qui apaise ses journées longues d’un labeur agréable. Contacts épars, puis plus appuyés, regards foudroyants, désir grimpant, il sourit, bestiole de chaos et de tonnerre. Assis là où ils se sont tantôt croisés, au gré du hasard, excitante rencontre dont il espère parler, dévoiler des secrets à peine masqués ; jeune homme peut-être apeuré par la présence du monstre aux canines d’infinité, mort ou vie apportée, il ricane, ravioli aux légumes glissant au fond de sa trachée, pour ne pas gaspiller. Les minutes filent, homme arrivé en avance, le palpitant qui s’affole, comment aborder le sujet ? Comment le pousser à révéler ce qu’il a vu, l’horreur qu’il a croisée ? Oh, ce n’était que lui, enroulé savamment sur lui-même, corps imposant aux mille reflets d’argent, prunelles figées, langue perfide qui le taquinait, se moquait. Doigts aux délicates jointures tapotent la cuisse offerte, alors que son compagnon reptile y grimpe sans un bruit.

Bonsoir, toi.

Kohaku les attire, leur parle, écoute leurs songes, leurs rêves, leur tristesse ou leurs peurs. Sourire à la douce sincérité, animaux plus plaisants que les hommes, même si l’on ne peut point s’en amuser ; sincérité touchante dans les pupilles de la bête étendue sur son corps qui n’attend que lui, l’amant fascinant dont il voudrait croquer un bout ce soir encore. Ongles courts dessinent les écailles, l’animal s’enroule autour de son poignet, siffle innocemment. Kohaku sait que la morsure est mortelle, dangereuse, mais il ne craint la mort ; la violence de ses alliés ne viendra l’achever.

Notre ami est en retard, comme c’est dommage. Vais-je devoir me déplacer jusqu’à lui ? Ce serait fâcheux.

Menace à peine voilée dans les mots doucereux. Il sait qu’il sera entendu, il le sent, sur sol qui vibre tendrement sous les pas qui bientôt l’atteindront. On ne peut le prendre de court, le surprendre ; c’est lui, bête sacrée tapie dans les herbes qui frappe le premiers. Mains huilées caressent les quelques fleurs survivantes, sa langue glisse, coupée, sur les dents tranchantes. Bientôt redevenue elle-même ; faire semblant de rien, innocence d’apparence, sourire angélique, enjôleur, comme s’il incarnait le Bien ; ô Mal désastreux qui a pourtant déjà atteint son ventricule glacial. Sourire crispe les pupilles, ravissement mauvais.

Sora. Je t’ai entendu arriver ; quelle créature inélégante es-tu donc ? Prends place, mais pas trop bruyamment. En plus de rompre ma quiétude, tu as l’outrecuidance d’être en retard de précisément trois minutes.

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Nakano Sora
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cette nuit encore (sora) EmptySam 20 Mar 2021, 05:41


Alors que tes pas suivent un chemin familier dans ces lieux que tu connais par cœur pour y avoir toujours vécu, tes pensées quant à elles s'évadent bien plus loin. Tu n’as connu aucune autre vie, aucune autre routine que celle qui t’enferme ici, dans une cité fantôme qui est depuis toujours devenue ta prison. Tes seuls plaisirs ont toujours été liés aux interactions avec les autres, qui vont et viennent, te libérant l’espace d’un instant de l’emprise de ta sœur. Mais depuis la disparition de Miho, tu te montres méfiant. Chacun d’entre eux est un coupable potentiel, chacun d’entre eux peut également disparaître, laisser un vide. Tu refuses de t’attacher à nouveau, de trouver un bonheur fragile dans le cœur d’un autre être. Pourtant, tu ne peux rester seul, tu as besoin de combler le vide, de faire taire cette douleur, ne serait-ce que quelques instants, fugaces, essentiels à ta survie. Sans ces échappatoires, tu te fonds dans la colère, dans la rancœur, dans une guérilla incessante qui devrait te mener à Miho. Tu ne l’imagines pas autrement qu’en vie quelque part, tout autre alternative te ferait perdre la raison, sans possibilité de retour. Alors pour calmer la rage qui bouillonne en toi, tu as accepté de retrouver Kohaku, te rendant sur le lieu de rendez-vous d’un pas lent, presque hésitant. Tu sais que tu devrais l’éviter. Il est bien trop beau, bien trop magnétique pour être honnête. Il charme tout être qui croise son regard perçant, les piégeant sous l’emprise de sa beauté irréelle. Et tu détestes être l’un d’eux, n’être qu’une proie naïve, faible. Tu devrais le fuir, éviter son contact, tu le sais. Pourtant, tu aperçois déjà sa silhouette, assise à quelques mètres et à aucun moment, tu n’as fait demi-tour. A présent, il est déjà trop tard. Il est là, irradiant sous la lune et tu ne vois rien d’autre. Les dents serrées, tu préfèrerais être plus raisonnable, ne pas suivre cet instinct stupide qui te ramène toujours vers lui. Comme une malédiction. Te perdre dans ses bras te mènera à ta perte. Cela n’effacera jamais ta douleur. Mais cette nuit encore, le plaisir illuminera ton regard et rien d’autre ne semble compter. Le besoin est trop pressant, presque insupportable. “Notre ami est en retard, comme c’est dommage. Vais-je devoir me déplacer jusqu’à lui ? Ce serait fâcheux.” La voix de Kohaku est perceptible même s’il fait mine de ne pas s’adresser à toi. Tu sais à quel point il est susceptible lorsque les choses ne vont pas dans son sens. Et c’est ce qui te pousse également à vouloir le fuir. Il ne t’apportera sûrement rien de bon, mais il laisse des marques indélébiles comme s’il se refusait à disparaître complètement. Tu sais que c’est un combat perdu d’avance, tu peux déjà sentir les vibrations sur ta peau tandis qu’il croise ton regard. Son sourire angelique n’a rien de réel, il suffit de percevoir la lueur mauvaise dans ses pupilles pour le comprendre. “Sora. Je t’ai entendu arriver ; quelle créature inélégante es-tu donc ? Prends place, mais pas trop bruyamment. En plus de rompre ma quiétude, tu as l’outrecuidance d’être en retard de précisément trois minutes.” Tes yeux se lèvent vers le ciel et tu soupires. Cette arrogance n’est pas sans te rappeler quelqu’un. Et tu dois déjà en subir le courroux au quotidien, à croire que tu ne mérites rien d’autre, condamné à t’entourer de ceux qui exigent toujours plus de toi. “Je ne cherchais pas à être discret, tu n’es pas un gibier prêt à fuir que je sache. Au contraire, tu m’attendais. Annoncer mon arrivée est la moindre des choses.” Sur ces mots, tu t’installes à ses côtés d'un mouvement plus fluide. Parfois, tu aimerais qu’il soit moins attirant, que son regard ne soit pas empreint de ce charme glaçant, presque menaçant. Mais tu as goûté au plaisir de sa chair, au goût perfide de ses lèvres. Et depuis, bien que tu refuses de te plier à ses requêtes, tu te présentes pourtant à chaque fois, avide d’en goûter davantage. Ton bras effleure le sien, alors que tu te rapproches, comme attiré par la chaleur de son corps. Ta voix se mue en un murmure qui vient chatouiller le lobe de son oreille. “A moins que tu ne veuilles me voir partir, pour ces quelques minutes de retard.” Tu espères qu’il ne sera pas piqué par tes mots au point de te refuser cette chance de te faire pardonner. Parce que tu comptes bien renier toutes tes bonnes résolutions et te perdre à nouveau dans des caresses qu’il saura sans doute apprécier.
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cette nuit encore (sora) EmptyLun 22 Mar 2021, 17:28






“In the darkness, two shadows, reaching through the hopeless, heavy dusk. Their hands meet, and light spills in a flood like a hundred golden urns pouring out of the sun.”

L’ambiance se réchauffe depuis qu’il a senti cette présence demandée ; promesse de corps qui s’enchaînent l’un à l’autre dans un futur pas si éloigné. Kohaku ne résiste jamais à l’appel de la chair de cet être particulier ; il s’y soumet avec le sourire, ange à qui l’on a coupé les ailes, de si belles ailes toutes blanches. Seules repoussent de laides plumes noires, vérité décriée, âme découpée. Il ne se plaint pas, attend chaque rencontre avec une impatience discrète, ongle mordillé, espoirs jamais déçus. Le reptile sacré connaît son pouvoir, il compte savamment les cartes qu’il tient entre ses mains manucurées, en choisit une ; échec et mat, ses volontés sont respectées et choyées. Le beau Sora, victime préférée de ses perfides agissements, petits tours d’un comique qui jamais ne finit de se moquer ; si faible face à lui, son sourire qui l’hypnotise (et il sourit beaucoup, Kohaku le vilain), si malheureux lorsque ses paumes innocentes, touchent la peau encore habillée, ses lèvres qui se meuvent, susurrent des promesses auxquelles il ne pensera plus. L’hydre infernale aime ce pouvoir, cette domination qui le rattache au plus grand, alors que c’est lui qui, souvent, se tortille sur le sol, corps comblé d’un plaisir qu’il ne peut que hurler. Ce n’est pas sain, relation toxique ont il a besoin pour respirer, rencontres charnelles où ils parlent peu, où seules leurs silhouettes s’expriment pour s’offrir la jouissance d’amours éphémères.

Quel insolent tu fais ce soir, So-ra.

Kohaku à la langue bien pendue, salie de mille baisers, s’amuse à découper tendrement le prénom de l’amant en deux jolies syllabes distinctes. Cela agace-t-il son vis-à-vis ? Nulle protestation ne saurait entacher sa bonne humeur et ses idées sottes.

L’on peut annoncer sa présence d’une agréable et polie façon. Je me sens soudainement attaqué par derrière par un pachyderme qui détruit un magasin de porcelaine, et ça ne me plaît pas. J’ajouterai ensuite que je ne suis peut-être pas un gibier prêt à fuir, mais que, comme tu le sais très bien, pour te taquiner, je pourrais m’échapper entre les fourrés ; me courras-tu après, mon beau Sora ? Bien sûr que oui. Enfin, n’inverse pas les rôles, veux-tu, impertinent garçon : je suis le prédateur, tu es la proie.

Sourire goguenard garnit les lèvres carmines d’une arrogance qu’il ne sert qu’à lui, proximité tentatrice alors que leurs bras se frôlent à peine. C’est bien assez. Kohaku en l’état n’a pas besoin de plus ; mais qu’en sera-t-il dans une poignée de secondes, éternité de torture ? Le yōkai aux cheveux d’argent relâche le petit serpent jusque là tendrement maintenant ; la bestiole ainsi laissée rejoint les genoux de l’être adoré sans avis demander. Satisfait, Akamataa observe le manège de son ami aux sombres écailles qui glisse, agaçant et glacé, sur ses jambes, s’enroule autour d’un poignet, d’une cheville. Sifflement doux, langue sortie, Kohaku ne peut en détacher son sombre regard tant il a lui-même envie de se dévoiler, créature bloquée dans ce corps qui n’est pas vraiment le sien. Le serpent menace Sora de ses petits crocs où aucun poison ne sortira jamais, inoffensive âme. Mais que dire de Kohaku ?

Premièrement, tu n’iras nulle part : parce que je sais que tu meurs d’envie de me sentir à toi ce soir encore. Ensuite, comment s’est passée ta journée, mon bel amant, mon amoureux transi ?

Ses doigts touchent la cuisse du jeune homme, lents, calculateurs, innocence voilée. Ils remontent à peine, palpent la peau qu’il voudrait découvrir mais se montre patient. Ses prunelles brûlent de questionnements moqueurs, il libère sensuellement une épaule de ce kimono chargé de tissus, chargé de couleurs frivoles. L’aménité épouse son corps gorgé de désir, le vent souffle dans ses cheveux épars, il se penche, souffle à quelques millimètres de la peau tendre de Sora, celle qu’il pourrait, mordre, délectation infinie. Promesse de baisers fiévreux qu’il retient, sa main empoigne le tissu qui le sépare de la peau bénie. Il reste sage. Pour l’instant.

Tu as fait une intéressante rencontre cet après-midi, je me trompe ?

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Nakano Sora
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cette nuit encore (sora) EmptyLun 29 Mar 2021, 23:55


Ton regard s’arrache un instant à cette contemplation éphémère. Tu ne veux pas qu’il sache à quel point tu lui donnes de l’emprise, il en use déjà bien trop. Alors tu ne veux pas qu’il sache à quel point tu détestes qu’il te sourit ainsi, à quel point son corps appelle le tien. Pourtant, un jour il devinera, pourquoi tu fuis, pourquoi tu reviens sans cesse. Pourquoi tu aimerais être ailleurs lorsqu’il se joue de toi. Si seulement il savait, il jouerait plus encore, tu le sais. Et son sourire serait presque une injure. “Quel insolent tu fais ce soir, So-ra.” Ton nom entre ses lèvres est presque un supplice. Il s’amuse à en faire ce qu’il veut. C’est doux et piquant à la fois. Comme lui. Et tu ne t’y trompes pas. Tu sais que tu n’es rien d’autre qu’une friandise qu’il aime goûter. Tu connais les habitants de cette ville, leurs coeurs fermés, égoïstes. “ L’on peut annoncer sa présence d’une agréable et polie façon. Je me sens soudainement attaqué par derrière par un pachyderme qui détruit un magasin de porcelaine, et ça ne me plaît pas. J’ajouterai ensuite que je ne suis peut-être pas un gibier prêt à fuir, mais que, comme tu le sais très bien, pour te taquiner, je pourrais m’échapper entre les fourrés ; me courras-tu après, mon beau Sora ? Bien sûr que oui. Enfin, n’inverse pas les rôles, veux-tu, impertinent garçon : je suis le prédateur, tu es la proie.” Une proie consentante. Sans quoi tu serais déjà parti. Mais tu as faim, tout comme lui. Tu as faim de cette chaleur qu’il doit t’offrir en retour. Bien qu’elle ne soit qu’une mascarade, tu t’en nourris et tu en redemandes encore et encore. Parce que sa saveur n’est pas celle des autres. Et c’est ce qui te déplait le plus dans cette histoire. Le fait qu’il ne soit pas qu’un amant lambda, un corps que tu pourrais oublier au contact d’un autre.
Un mouvement attire ton attention alors qu’un serpent s’enroule autour de ta jambe, jusqu’à ta cheville. Méfiant, ton corps se raidit tandis qu’il voyage, taquinant ton poignet, dévoilant ses crocs menaçants. Un manège qui semble amusé Kohaku, comme s’il se délectait de te voir ainsi exposé au poison. Sait-il quelque chose que tu ignores ? “Premièrement, tu n’iras nulle part : parce que je sais que tu meurs d’envie de me sentir à toi ce soir encore. Ensuite, comment s’est passée ta journée, mon bel amant, mon amoureux transi ?” Un grognement s’échappe de tes lèvres. Tu détestes qu’il insinue que tu es à lui, que tu ne voies que lui. Ce n’est pas entièrement vrai et tu refuses qu’il sache que ça pourrait l’être. Il suffirait d’un rien et pour que ça n’arrive jamais, tu t’accroches aux derniers filaments de raison qui te ramènent à la réalité. Ces vibrations qu’il fait naître à chaque contact ne sont qu’une illusion, un piège qui ne fera que te détruire davantage. “Jusqu’à présent, elle était plutôt bonne. La suite reste encore à se préciser avant que je ne donne mon verdict. Et la tienne ? Cependant, il n’y a aucun amoureux transi ici, ne me confonds pas avec les fans qui adulent chacun de tes gestes lors de tes spectacles. Ceux-là ne t’amuseraient pas assez, ils font de bien mauvaises proies.” Tu joues avec le feu, conscient que tu ne le contredis que pour te convaincre toi-même qu’il a tort. Parce que tu ne veux jamais leur ressembler, plutôt mourir que d’admettre que ton coeur puisse se languir d’un être qui ne chercherait qu’à le piétiner comme un jouet usé donc il faut se séparer après un certain temps. C’est ce qui t’attend, et ce jour-là, tu ne veux pas regretter de le voir partir. Tu veux pouvoir te détourner, sans une blessure.
Ses doigts posés sur ta cuisse te ramènent brusquement à la réalité. Leur toucher laisse une chaleur bien trop agréable sur ta peau malgré le tissu qui vous sépare. Aventureux, ils remontent, se jouent de tes réactions tandis que tu ne peux cacher le désir qui monte doucement. Pourtant, tu tentes de résister, n’oubliant aucunement tes résolutions, t’évertuant à garder la tête froide, même lorsqu’il se plait à te charmer ainsi. Mais la simple vue de son kimono qui glisse savamment de son épaule, dévoilant ce morceau de chair si sensuel, suffit à te dérober à tes pensées. Tu es faible et ça t’enrage. Un seul geste de sa part et tu ne parviens plus à te concentrer suffisamment pour te raccrocher à ta raison. Il le sait, il devine l’effet qu’il te fait sans pour autant en connaître la profondeur. Et lorsque son souffle effleure ta peau, tu ne doutes pas qu’il prend plaisir à jouer avec tes nerfs et avec le tissu de ton haut, faisant naître un millier de frissons sur ta peau. “ Tu as fait une intéressante rencontre cet après-midi, je me trompe ?” Le regard plissé, tu observes le serpent avant de te tourner à nouveau vers Kohaku. “Comment… ?” Un doute t’assaille. Etait-il présent cette après-midi ? Ou est-ce qu’il te parle d’autre chose ? Tu ne parviens pas à cerner son expression alors qu’il te questionne à ce sujet. Mais après tout, il n’y a rien de secret dans cette rencontre, bien que tu n’en aies parlé à personne. Et puisque Kohaku semblait être au courant, autant être honnête. “En effet, j’ai rencontré un immense serpent qui dorait au soleil… Mais comment peux-tu être au courant ? Qui était-ce ?” Par sécurité, tu n’avais pas désiré t’en approcher, préférant te tenir à l’écart. Ses intentions auraient pu être hostiles, même si tu étais sorti indemne de cet étrange tête à tête. Mais que cache ton amant si calculateur ? Rien ne semble être laissé au hasard lorsqu’il s’agit du bel éphèbe. Aucun de ses mots, aucun de ses gestes. Mais après tout, les tiens le sont tout autant et lorsque tes doigts se glissent dans ses cheveux, tu ne le quittes pas un seul instant des yeux. Sa beauté électrise tes sens, sans pour autant te détourner de ton objectif. “Que me caches-tu encore derrière la beauté de ces traits ?” Un venin dont tu ignores encore tout, prêt à t’empoisonner, à t’emprisonner dans une danse sans fin. Tant qu’il voudra encore de toi, de tes charmes.
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cette nuit encore (sora) EmptyMer 31 Mar 2021, 01:28






“In the darkness, two shadows, reaching through the hopeless, heavy dusk. Their hands meet, and light spills in a flood like a hundred golden urns pouring out of the sun.”

Les prunelles d’argent se baladent joyeusement sur cette silhouette appréciée, promesse de plaisirs qui l’entraîneront, le souffle court, le corps transi, jusqu’au bout de la nuit, lorsque l’aube pointera le bout de son joli nez, lorsque les étreintes devront se terminer et les amants se séparer comme si rien ne s’était passé, mais Kohaku ne s’en plaint guère ; les amours éphémères laissent place à la journée où nulle luxure ne doit s’inviter – jusqu’à ce que leurs regards se croisent, par hasard, au détour d’une allée. Sora est spécial, il est particulier. Une âme égarée qui a trouvé son bienfaiteur, le giron protecteur qui ne dure que quelques heures, les sourires et les soupirs, les moqueries aussi, parce que Kohaku le serpent ne peut aimer celui qui lui fait face, il ne peut qu’apprécier son corps parfait qui comble le sien, trop régulièrement pour que ça soit raisonnable. Ils devraient espacer les rencontres, épisodes rares qui lui laisseraient le temps d’aller voir ailleurs, se glisser dans d’autres draps, sensuel et séducteur ; il pourrait s’activer autrement, s’intéresser à un nouvel art, étendre ses horaires de travail pour quelques piécettes de plus, mais la raison le lâche et lui le premier revient vers cet idiot utile aux flèches acérées qu’il voudrait déchiqueter de ses crocs sanglants. Sora qu’il tient par le bout du nez, par autre part aussi, les griffes tremblantes contre la peau, prête à l’action, et il sait, au fond de lui, que tout pourrait déraper, voler en éclats. Il joue un jeu dangereux Kohaku, à l’aise dans les bras d’un homme qu’il voudrait briser – ô jeu macabre ! – mais qui, inconsciemment, le pousse dans les travers hostiles de ses propres pièges. « Comment oses-tu sous-entendre que je pourrais gâcher ta fin de journée ? Tu es bien cruel, So-ra… Moi qui me donne à toi avec toute ma tendre énergie, pour satisfaire tes besoins ; je me sens honteusement rétribué. » Il rit, Kohaku, petite voix qui siffle dans l’air rance de leur envie réciproque. Il faut pourtant attendre le point de non-retour, caresser, innocemment, les tissus cachant les plus beaux trésors, se dévêtir, parce qu’il fait chaud, lentement, sans trop en montrer, susciter les désirs. Lèvre mordillée, yeux de démon posés. « Oh, tu n’es pas un amoureux transi ? Mais qu’es-tu alors, mon beau So-ra ? Contrairement à eux, tu partages mes nuits, et même lorsque tu ronchonnes, tes pas te perdent jusqu’à moi. Que dois-je en conclure, éphèbe superbe dont je vénère la peau ? Es-tu mon futur époux ? » Ricanement cruel laissé, disparu entre les dents tranchantes de promesses non tenues, parce qu’il sait, Kohaku, qu’il ne sera peut-être pas celui qui chutera le premier. Il ne veut pas se noyer dans des sentiments trop compliqués pour son esprit malade, des sentiments affreux, qui ont broyé son cœur, abandonné à une plaie béante qui peine à se refermer, tant les pertes sont encore présentes dans les souvenirs malheureux.

Alors pour songer à un problème bien plus intéressant, ses doigts découvrent le tissu qui le sépare de cette carne adulée qu’il voudrait goûter. Pulpe des doigts tentatrice, il dégage un pan du kimono, tâte tendrement le torse à peine offert, souffle égaré dans la gorge de l’amant éploré. L’immonde reptile connaît ce corps qu’il comble et qui le satisfait pleinement, il sait ses réactions charnelles, ses soubresauts et ses enfouis besoins. Bientôt, il pourra offrir à Sora une prestation chaude, endiablée aussi, quand les épidermes tremblants se rencontreront et s’aimeront encore. Pourtant, si le désir monte, Kohaku juge que le moment n’est pas venu de bondir, dévorer cette proie avide de ses lèvres. Se moquer, d’abord. « C’est vrai ? Voilà qui est intéressant... » Sourires d’où tombent les pétales d’une jouvence éclairée, le quetzal s’installe, yeux dans les yeux, les doigts lâchent un instant le kimono ouvert et les prunelles refusent de traîner ailleurs, juste une minute. Bientôt, il se rapproche, lippes heureuses d’une telle déclaration, le danger qui brille dans les pupilles modifiées. Doucement, les traits se font reptiles, un détail qu’on peine à remarquer ; la teinte oculaire verdit, et une langue atroce sort d’entre les dents mortelles, ô canines du chaos. Bifide, elle dévoile son appartenance monstrueuse, et les mains du yōkai rejoignent les cuisses de l’homme que son cœur rejette, sarcasmes brisés. « Alors So-ra, qu’en dis-tu ? Est-ce que je te fais peur ? » Il rit, le fou. Ce n’était qu’un instant d’inattention, la visqueuse a disparu, illusion dissipée, océans sombres. Il semble humain, le serpent destructeur, alors que le col et violemment attrapé et que les lèvres se saluent sans tendresse. Il a assez attendu.

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