Revenir en haut Aller en bas
dark reader

--- [ FORUM FERMÉ ] ---
Le deal à ne pas rater :
Cdiscount : -30€ dès 300€ d’achat sur une sélection Apple
Voir le deal

 you shall not pass ∴ kaho

Kan
Kan
私は悪魔か精神です
je suis un‧e yōkai
✧ pronom : il.
✧ âge réel : cent onze automnes.
✧ âge en apparence : trente-six ans.
✧ situation : relationshit.
✧ quartier : ukiyo, le quartier des ombres.
✧ profession : officiellement gérant d'un bric-à-brac, officieusement à la tête de la maison de jeux clandestine, suana 巣穴.
you shall not pass ∴ kaho 3fe322a319c81c1f37f22de3135b066a85aaa8e5
✧ nature : yōkai, amanojaku 天邪鬼.
✧ particularités : le regard achromate, le monde ne se pare de couleurs que s'il revêt son apparence monstrueuse + des cicatrices qui peuplent la peau comme autant de maux.
✧ à KnM depuis : soixante-quatorze ans.
✧ carnet de notes ★ liens ★ liste rps :
ficheliens

rps en cours (1/4)
aho ∴ uc

relations
aho ●●●○○○○○○○
nobu ●●●●●○○○○○
haiko ●●●●●●●○○○
shun ●●●○○○○○○○

✧ inscrit·e depuis le : 20/02/2021
✧ messages envoyés : 157
✧ connexion : j'ai pas de vie.
✧ faceclaim : lee dongwook.
✧ pseudo : dysphoria.
✧ pièces d'or : 15
✧ crédits : av. dysphoria & gif fairytalespond.
you shall not pass ∴ kaho Empty
you shall not pass ∴ kaho EmptyMer 24 Fév 2021, 18:44

ここは断じて通さん

@aho || @kan

ukiyo, la résidence

T’es presque étonné de ne pas l’avoir crevé. Funambule vacillant qui avance sur le fil d’une patience qui s’étiole dangereusement, la placidité factice qui s’amenuise tandis que la menace se noie dans ton regard assombri. Tes sclères se perdent un instant dans le tableau dantesque qui s’étale en contrebas, funestes prunelles qui scrutent les pauvres âmes noyées par la grisaille tandis que tes lèvres tirent avidement sur la cigarette. Le bâton de nicotine roule entre tes doigts habiles, cendres incandescentes qui rougeoient dans l’obscurité, révèlent la présence du visage aux traits cisaillés par l’astre lunaire. Un soupir. Puis deux. Lippes qui recrachent quelques volutes de fumée avant de tressauter dans un tic agacé, le tabac ne parvenant pas à apaiser ton irascibilité.
Trois heures. C’est le temps qu’il t’a fallu pour rétablir un semblant d’ordre dans les parties communes. Trois heures de dur labeur pour finalement réaliser que l’odeur pestilentielle venue perturber ton sommeil de la nuit dernière provient bien de la chambre voisine. Et tu voudrais l’étriper. Pauvre petit humain qui n'a de cesse de te défier, pustule venue perturber ta routine bien rodée. Quelques semaines t’ont suffi pour observer l’impudent se pavaner dans ton royaume de misère, antre farouchement gardée qu’il ne semble pourtant pas pressé de quitter. Tes sombres farces elles-mêmes n’ont su décourager l’étranger mal-luné.
Mais, ce soir, tout est calme. Trop calme. Sérénité presque angoissante, tes yeux ne pouvant s’empêcher d’aller et venir entre la fine cloison qui sépare vos chambres et la fenêtre depuis laquelle tu le guettes. D’un geste sec, tu écrases le mégot au milieu des quelques autres qui peuplent le cendrier, traces odorantes qui attestent de ta longue attente. Une minute passe, puis dix. Temps qui s’égrène dans une lenteur démesurée, renforce l’envie d’en découdre, confrontation longuement mûrie de l’autre côté de ces orifices percés pour mieux l’observer.

C’est la crasse que tu discernes en premier. Silhouette sombre et hirsute qui se découpe dans la pénombre, le bruit de ses pas raclant contre les dalles usées. Sur son passage, les rares badauds s’écartent, moues écœurées qui dévisagent la pauvre carcasse souillée par le labeur. Et t’aurais presque pitié si t’avais pas autant envie de l’étrangler. Puanteur qui s’élève jusqu’à ta fenêtre et te heurte de plein fouet, tes traits se tordant sous l’horreur à l’idée qu’il ne touche ne serait-ce que la poignée de la porte d’entrée.
Il ne te faut qu’une poignée de secondes pour te décider, maitre des lieux perdant de sa superbe alors que tu t’élances dans la cage d’escaliers, avales les marches sous de longues enjambées avant de t’écraser contre la porte d’entrée qui s’ouvre dans un claquement sourd, te précipitant au-dehors. L’or quitte les orbes, obsidiennes ternes et humaines qui se posent sur l’autre qui semble décider à continuer son chemin.
Wait ! l’injonction s’échappe de tes lèvres tandis que tu te redresses pour le surplomber de tes maigres centimètres supplémentaires, ta main se portant instinctivement contre ton nez, l’ire brûlant au fond de tes yeux plissés. Il fait sombre et tu peines à distinguer les contours tirés de sa figure, regard achromate qui papillonne, noyé dans le gris trop foncé de l’obscurité. Where do you think you’re going? question rhétorique à laquelle tu t’empresses de répondre, le sarcasme suintant de tes babines retroussées un sourire carnassier. You didn’t think that you could go home like that, now... did you?
Esprit capricieux qui souffle le chaud et le froid face à l’esclave de cette maudite Yubaba, boulet aimablement jeté entre tes griffes et qui te cisaille à présent la cheville sans que tu ne parviennes à te décider sur le sort que tu comptes lui réserver. おや, it stinks so bad… are you really working for her or is it your job to make a mess of this place? Un relent putride t’assaille de nouveau et tu exécutes un pas en arrière, tes pupilles orageuses le détaillant de la tête au pied tandis que ta langue vient claquer contre ton palais. Oh 자기야… you’re really a living mess… que tu finis par murmurer du bout des lèvres, voix suave qui jure avec la noirceur de ton regard.

おや - oya - mot japonais pour mon dieu
자기야 - jagiya - mot coréen pour trésor/darling

Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité
Invité
you shall not pass ∴ kaho Empty
you shall not pass ∴ kaho EmptyVen 05 Mar 2021, 18:43

ここは断じて通さん

@Kan || @Aho

Ukiyo, la résidence

Ironique que même dans la cité des ombres, les regards continuent de te suivre, de te juger, inlassablement. Et tu ne sais même plus ce qui est le plus insupportable entre les deux. Cette constante hypocrisie affichée que t’as appris à exécrer au fil des années, ou ce mépris non dissimulé dont tu pâtis désormais. Cinq mois que tu te retrouves plongé dans cet étrange univers que même tes rêves les plus fous n'auraient jamais été capable de concevoir; bien que le terme cauchemar serait sans doute plus approprié, au vu de tout ce que tu as subi depuis ton arrivée. Cinq longs mois de dur labeur, à devoir t’adapter à une culture qui détonne de la tienne, libre arbitre volé en même temps que ton identité, exploité. T’as l’impression de te retrouver acteur d'un mauvais sitcom, incarnant le rôle de celui à qui on fait subir les pires situations pour provoquer l'hilarité de l'audience. Jamais t'es-tu senti aussi humilié, insignifiant et inutile que depuis que tes pieds foulent cette ville, et lorsque tu crois que ta journée ne peut se montrer plus pénible, tu découvres à tes dépends à quel point tu t'es fourvoyé, nigaud qui n'a jamais aussi bien porté son nom.

Et aujourd’hui est le parfait exemple de ce qu’est advenu de ta misérable vie, crasse dont tu ne peux même plus te dissocier tant elle est incrustée, misère noire qui te recouvre de la tête au pied. T’as quitté ton lieu de travail plus dégueulasse qu’en y arrivant, bien plus hargneux aussi. Même la promesse de voir Kae après ton service n’a su améliorer ton état, préférant annuler votre rendez-vous plutôt qu'elle subisse ta mauvaise humeur. Tu peux encaisser les regards dégoûtés de tous ces imbéciles autour de toi, mais pas le sien. Surtout pas. Alors t’as prétexté d’être trop crevé, demi-vérité pour t’épargner une déception qui manquerait de t’achever. T'as le cœur lourd alors que tu traînes ta misérable carcasse dans les ruelles de Ukiyo, mains encore tremblantes de l'effort fourni, te demandant pour la énième fois si cet enfer allait prendre fin, si Kae tiendra parole et vous sortira de ce pétrin. Perdu dans les méandres de tes pensées morbides, alors que tu arpentes les rues malfamées, tu réalises, dans un bref éclair de lucidité, qu'il n'y a absolument personne qui soit venu t'ennuyer durant ton trajet. Une première. Et n'est-ce pas là, la preuve irréfutable que tu as touché le fond ? Douloureuse vérité qui écorche un peu plus ton égo, amplifie ton amertume, humeur de plus en plus ombrageuse à mesure que tu approches de la résidence. Est-ce que tu pourras seulement prendre une douche chaude cette fois ? Tu en grognes de frustration. Tu n'es pas certain de pouvoir supporter une heure sous une eau gelée, or, tu sais qu'il te faudra au moins tout ce temps pour décrasser toute cette couche de saleté. Au loin, tu aperçois enfin la bâtisse, et t'as presque l'envie de faire demi-tour et supplier Yubaba de te reprendre. Presque. Si t'as cru stupidement qu'il n'y avait rien de pire que les dortoirs communs du Palais, t'as vite compris à quel point tu t'es trompé, une occurrence qui commence sérieusement à te gonfler. Rien que de penser à celui que tu dois supporter comme voisin depuis ton arrivée, t'as envie de l'étrangler. Pauvre demeuré qui n'a visiblement rien de mieux à faire de sa vie que de t'emmerder. S'il t'empêche de dormir cette fois-ci, tu jures de lui- What the... Tes derniers réflexes te sauvent de justesse, évitant de te prendre la porte de peu. Tu l'aurais probablement insulté si t'étais pas pressé de rentrer. Wait! Tu t'arrêtes dans ton élan, surpris, avant de te retourner. C'est à toi qu'il s'adresse ? La lumière faiblarde ne te permet pas de distinguer les traits de l'inconnu mais tu perçois sans mal le mouvement de sa main vers son visage pour couvrir ton odeur… Guess so. Where do you think you’re going? Tu fronces des sourcils. De quoi il se mêle ? You didn’t think that you could go home like that, now... did you? What? What? Tu doutes presque de ce que tu viens d'entendre tant tu es stupéfait de l'audace, du culot de l'homme qui te fait face. Ça te coupe momentanément le sifflet, et tu mets un petit temps à récupérer, cerveau ramolli par la fatigue. おや, it stinks so bad… are you really working for her or is it your job to make a mess of this place? T'es bien content d'être plongé dans la pénombre, joues qui prennent littéralement feu, ravagées par l'humiliation. Oh 자기야… you’re really a living mess… Et c'est le déclic. Tu ne l'as pas reconnu sur le coup parce qu'il y a toujours eu un mur entre vous, mais cette voix… Tu sais à qui elle appartient. Tu blâmes ton épuisement pour ne pas l'avoir reconnu aussitôt, mais cette inflexion désagréable et arrogante, à te hérisser le poil, tu l'as suffisamment entendu pour l'identifier. You… Tu plisses les yeux, espérant enfin voir les traits de celui qui contribue à faire de ta vie une torture, te rapprochant d'un pas. You're my asshole of a neighbor, aren't you? Est-ce que ce maniaque s'est précipité jusqu'ici pour t'empêcher de rentrer ? T'épiant de sa fenêtre comme un putain de détraqué ? Et comment sait-il d'où tu viens, ou pour qui tu travailles ? Tu ignores toutes tes interrogations pour te concentrer sur celle qui t'importune le plus à l'instant t. Or what? Dickhead. Maintenant qu'il est là pour te confronter, il compte faire quoi pour t'empêcher de rentrer ? Te menacer de faire plus de bruits dans son taudis ? Pomper toute l'eau chaude ? Il le fait déjà, l'enfoiré. Si Kae était là, elle t'aurait certainement arrêté avant que tu ne t'attires de nouveaux ennuis, mais voilà un moment qu'elle n'est plus là justement. Qu'elle te laisse livré à ton propre sort. Tu bouillonnes d'une rage à peine contenue, articulations de tes mains qui craquent sous l'effet de la colère. Tu t'approches d'un autre pas, éprouvant un plaisir malsain à le voir se reculer, ton odeur pestilentielle un atout que tu n'hésites pas à utiliser. Tu échappes un rire faussement amusé. Did you rush outside to keep me out? Really? Ton sourire se transforme en un rictus mauvais, paume de ta main venant s'écraser contre le torse de ton adversaire, le plaquant brutalement contre le mur. Let's get things straight. If I still hear you making a ruckus in the morning, I swear to God I'll smash your door and beat the shit out of you, are we fuckin' clear?
Revenir en haut Aller en bas
 

you shall not pass ∴ kaho

Page 1 sur 1