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 le jeu du chat et de la souris (yuri)

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le jeu du chat et de la souris (yuri)  EmptyJeu 18 Mar 2021, 13:05






“In the darkness, two shadows, reaching through the hopeless, heavy dusk. Their hands meet, and light spills in a flood like a hundred golden urns pouring out of the sun.”

Obsession nouvelle qui agite les fébrilités pressantes, pupilles inversées qui fixent la proie depuis des mois déjà. Kohaku, enfant du chaos rigole sur la branche de son arbre, queue sombre enroulée, sur les aspérités. Les paupières jamais ne se ferment et la bête infernale observe, silencieuse, dangereuse. Grotesque situation demeure dans le temps, l’homme n’est pas lassé de taquiner cette âme délicate qui évolue sous ses prunelles compatissantes, immarcescible démon qui n’a jamais montré son visage. Kohaku est ce reptile gracieusement enfoncé dans le pertuis de la discrétion, corps qui en une seconde disparaît dans les ténèbres, yeux brillants de folie moqueuse. Inaccessible, agile, il ne craint pas le jour où ses bêtises futiles n’auront que trop duré, agaceront son hôte pétris d’innocence. « Ce n’est pas moi » geindra-t-il, yeux de biche aux mille cils tendus, réclamant la clémence, sourire au coin de la lèvre. Pourra-t-on lui résister ?

Cela a débuté par hasard : petit serpent poursuit sa route, muscles luisants, attention soudain happée par un spectacle des plus communs en cette ville de saveurs. Il hésite mais s’arrête, sylphide silhouette masquée par les feuilles orangées. La vespérale ambiance éblouit pourtant les artistes, il n’en rate pas une miette ; son être artistique tombe en amour, il ne voit que lui. Laissé pantelant sur l’écorce, lui qu’on n’a pas remarqué, il reviendra plus d’une fois, joueur monstre en quête de sensation. Froideur qui glisse sous les jupons, saleté passe sur la scène en riant ; il se joue d’eux, il gâche l’action avant de disparaître dans un coin, Kohaku l’inatteignable mamba moqueur. Il craint qu’un jour, ils ne piétinent sa queue, animal acculé obligé alors de déployer sa grandeur, la violence de ses entrailles, crocs saillants, l’un mortel, l’autre doucereux. Les spectateurs penseront-ils qu’il ne s’agit là que d’un tour comique, un de plus ?

L’acteur parti, le serpent emboîte le pas, s’introduit souplement là où il le veut ; meubles cachettes parfaites, il examine, s’amourache de ce dos qu’il contemple trop souvent. L’ombre se meut, rejoint la cible, mais n’attaque pas. Curiosité qui le pique, il lit ses mots, petit fauteur de trouble aux lunettes posées sur le bout du nez. Il siffle, mécontent, lorsqu’un mot lui déplaît, mais sa présence s’évanouit avant de récolter le fruit coléreux de ses sottises. Kohaku, comique malgré lui, rédige ses lettres d’une plume soignée, déposant l’offrande à sa prochaine visite. Il rend fou.

Il s’esclaffe sur un toit, désopilante situation qui ne peut que l’amuser. Oh, quelle malchance pour la troupe ! Un acteur est malade ! « Comme c’est dommage » crache la bête de suie, celui qui tapote tel la pluie les tuiles sanglantes ; mais comment vont-ils faire ? Kohaku n’est pas idiot, la solution est entre ses mains tendues de moqueries voilées ; il pourrait les rejoindre, apporter son aide, ô grand salvateur glissant son corps délicat dans un costume inconnu, mais n’est-il pas plus cocasse de les scruter, constater leur débrouillardise. Reptation sensuelle l’amène plus près, il écoute, lui qui ne devrait pas entendre ; les mots attirent son sourire, l’animation est palpable. Kohaku, es-tu à ce point cruel, talentueux aurige ? La tête se balance, droite, gauche, gauche droite, la langue se montre, hésitation flottante. Décision prise trop rapidement ; il veut briller. Alors le corps ploie, palladium bienfaiteur, sans un bruit. Qui le remarquera ? Le serpent redevient homme, le tissu bruisse à chaque pas, délicates feuilles déposées dans ses cheveux clairs, il nargue.

J’ai ouï dire que vous faites face à un petit problème ; mon nom est Kohaku, comment puis-je vous aider ?

Pupilles fendues, visage lisse d’une fausse amabilité, les mains innocentes se cachent dans les pans du sombre kimono. Son cœur crispé d’humour, prunelles qui jugent, jaugent, elles rencontrent (enfin) celles de la cible d’argent, victime de ses méfaits de serpent. Le yōkai vénal attend une réponse.  

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Yuri
Yuri
私は悪魔か精神です
je suis un‧e yōkai
✧ pronom : He/Him
✧ âge réel : centaine ▬ prières oubliées, sous les crémeux solstices d'été
✧ âge en apparence : vingt deux ▬ éclats de lumière violencés, au passé fumigène des esprits carcassés
✧ situation : solitaire ▬ lorsque les lèvres semblent charognées au plaisir de goûter, le douceâtre algide des corps stellés
✧ quartier : komorebi ▬ où il erre parfois, au gré des brises boréales
✧ profession : théâtre nô ▬ tromper, maquiller ; le chérubin enjolivé
✧ nature : yōkai
✧ particularités : imperceptible ▬ gamin disparaît lorsque rougissent les pommettes, frivolité d'un âge où les poésies ensorcellent. bambin s'habille d'un masque, pour éviter les mauvais regards
✧ à KnM depuis : une dizaine d'année ▬ depuis que le soleil l'a brûlé
✧ inscrit·e depuis le : 10/03/2021
✧ messages envoyés : 40
✧ connexion : 2/7
✧ faceclaim : Ji Changmin
✧ pseudo : Maemy
✧ pièces d'or : 0
✧ crédits : @iscaille (soeursd'armes)
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le jeu du chat et de la souris (yuri)  EmptyJeu 18 Mar 2021, 21:38




“In the darkness, two shadows, reaching through the hopeless, heavy dusk. Their hands meet, and light spills in a flood like a hundred golden urns pouring out of the sun.”

Fracas poétique s’écorche à son divin doigté, lorsque les sylphides venaient à danser aux élégances nacrées du fervent papier. Lettres patelines crevant sous l’encre amaryllis de ses rêves délicats, les souvenirs se décollent du chérubin, la mascarade des esprits moroses ▬ l’épistolaire portrait des sentiments en osmose. Poésie se comble des douceurs de l’être, Yuri couvre les blancs, dessine le monde sous ses paroles de jouvence. L'orfèvre émotionnelle se brûle à l'éclature des pensées ; imaginaire œuvrant à la création de blandices japonaises, finement dessinée sur l’immaculé. Et si souvent, l’épître amouraché semble vibrer sous les fébrilités nouvelles d’un gamin à l’incoercible clarté, pourtant bien souvent l’avait-on arraché à ses lubies solennelles. Existence sous les regards reptiles ; les ressentiments incompris, le sempiternel s’étalant au quotidien d’un yokai constamment ravivé par les merveilles. Et les lèvres, légèrement mordues, imaginaire pétille au bout de celles-ci ! quelques syllabes à coller sur les fiches, les messages univers. Messages auxquelles, semblaient bien intéresser les prunelles d’une certaine silhouette.

Et lorsque les doigts ne se mêlent aux mondes des dires, la tendresse des cieux s’écoule à ses yeux comme les tempêtes astrales, les frayeurs des nuitées abominables. Yuri gamin à la douceâte aménité, il virevolte sous les doux zéphyrs d’une réalité bien factice. Car il le savait ô combien les vies étaient volées ! par les vipères, les monstres. les amas chimériques d’une vie aux nuances d’abandon.

« Reprenons les derniers mouvements. » souffle céleste caressant ses lippes, il s’adresse à deux des danseurs prisé de difficultés, avant de reconstruire les lignes d’un conte jamais retracé.

Les larmes se morcellent, à hurler contre ses pommettes framboises ; rougeant comme les plus beaux couchers d’espoir. Ô belles aurores sauvages ! car sous la pluie les corps se meurent, au fracas stellaire des gouttelettes amères se crevant aux mirages. Mais Yuri s’emmêle ▬ se perd, les histoires se colorent aux univers de petrichor. Enfant soleil des contes merveilleux, échine tendre sur laquelle est posée la délicatesse des Cieux. Il scintille au firmament, et de ses danses lumières il rallume les myocardes amers. LES CONDAMNÉS, les argentés, le Néant. Archange rosé ; esprit constellé, qu’il est fort le petit, sourires à offrir ! bonté à bénir.

mais qu’il crève aussi, le petit
ô un peu trop malmené

Glorieuse vanité, la frivole Humanité ;

La tête creuse ; les décibels se meurent au silence de ses croissants de chair. Gamin suivi des entitées, reptile toujours dans ses pattes. Pourtant, jamais il n’avait fait attention, discrétion des-astre! installant désordre à son âme. Mais les étoiles se farouchent, voilà qui semblait bien louche ▬ esprit se montre des regards, impose sa présence des plus cocasses. « Qui êtes-vous ? » qui s’échappe contre le masque, comme une brise gelée. Le hiémal se mêlant donc à ses paroles éprises de méfiance acérée, ô qu’il ne faisait encore confiance à personne ici bas, après même une dizaine d’années fleuries.  « Comment êtes-vous entré ? » sans même adresser les identités, gamin s’ajuste le masque avant de l’examiner discrètement. « Je suis désolé.. Mais nous ne pouvons pas accepter, des.. inconnus. Vous avez déjà pratiqué ? » car moi je meurs sous les instances des déités, offre moi mille et un soleil d’y croire encore à toutes ces vanités, kohaku, l’esprit rusé.

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le jeu du chat et de la souris (yuri)  EmptySam 20 Mar 2021, 19:27






“In the darkness, two shadows, reaching through the hopeless, heavy dusk. Their hands meet, and light spills in a flood like a hundred golden urns pouring out of the sun.”

L’incurie du lieu fait doucement rigoler l’âme d’un reptile prêt à chasser, les doigts courbés entre eux, réunification parfaite d’un mouvement oublié, apparence noble, port de tête altier parce qu’il ne craint d’en faire trop, créature apparue. Sa couronne sera bientôt cassée par une triste désillusion qui le prendra aux tripes, tripes malmenées par le poids des augustes années, mais il profite, Kohaku l’insolent, de l’effet de surprise, drupe bien cachée et protégée par l’épais vêtement qui couvre jusqu’à ses petons lissés, prude dans l’hardiesse, bouche rougie par le fruit croqué, langue sanguine qui se dévoile à peine, joueuse. Le tissu froissé est lentement remis à sa place, volupté divine disparue en un instant, loin de ces regards indiscrets ; il se soustrait à leurs prunelles vermeil, dangereuses, lui qui voudrait être regardé, admiré jusqu’à ce que le souffle se coupe, que les yeux se ferme dans ce repos éternel qui, un beau jour, sans prévenir, viendra le cueillir, fraise trop mûre, passée de main en main. La pupille du serpent supplie l’esprit volatile si proche : il est venu pour lui. Qu’importent les autres acteurs, moucherons invisibles qu’il ne voit déjà plus ! Son attention seule doit être sienne, à ce corps qu’il poursuit dans la nuit, discret démon rieur derrière le rideau de soie. Agacement qu’il pressent poindre dans son cœur flétri, fleur oubliée sur le coin d’une fenêtre, il attend les applaudissements.

Entité pleine de mensonges claque contre le palais purpurin, outrecuidance déploie ses mauvais sentiments : il doit se calmer, ô prince oublié en haut de sa tour d’ébène, amant salvateur disparu dans l’épaisse forêt ; ignoré enfant qui attend, doigts crispés sur le bois éclairci de cet enfer où il n’existe plus. « Réagis, bon sang ! Réagis ! » sa peau brasille de désespoir. Manches qui s’agitent un temps, mains évanouies dans les replis dorés, le roi a perdu son trône, mais prend les armes pour le récupérer. Sourcil relevé, hanches sensuelles tentent ceux qui y posent les yeux, lèvres gorgées de superbe.

Quelle importance ? Cela te regarde-t-il, dis-moi ? Apprends à te concentrer sur l’essentiel, petit papillon : comment allez-vous faire, sans secours ? Une si jolie pièce, que j’ai apprise par cœur, que je connais même mieux que vous, pouf ! Disparue, envolée, gâchée aux yeux des spectateurs attentifs par un simple événement fâcheux ! Oh, ce n’est pas de votre faute, vous autres, je sais que vous faites tout ce qui est en votre pouvoir pour briller, mais il vaudrait alors mieux accueillir vos salvateurs invités comme il se doit, n’est-ce pas ?

Prunelles qui se baladaient, ramenées à sa dure réalité, ce garçon impertinent qu’il devrait croquer, d’un élégant coup de mâchoire. Évanescente âme qui ne reviendra pas, parce que Akamataa donne la vie, mais aussi la reprend. Bestiole irritée, souverain pensif aux ongles maquillés, sourire goguenard sur une face qui tire les ficelles de leur existence, ô pathétique alliée, mais un fil est si vite coupé ! Ingrats acteurs ne veulent de lui, il les mettra tous à genoux, eux qui osent se moquer. Est-ce bien un rire que son oreille malade vient de percevoir ? L’entité bifide quitte les crocs courageux, il dévoile sa nature sale, serpent perfide qui veut jouer. Pupilles de quetzal, émeraudes ternies, noirceur dissoute.

Je n’ai point envie de prouver la véracité mes paroles ; je ne m’abaisserai pas à de telles extrémités. Oh, cela est méprisant de ma part de me présenter à vous comme un samaritain pétri d’arrogance, mais je ne me gêne pas. Vous avez les cartes en main : le triomphe, ou la déchéance. La blessure à l’égo sera réparée par l’amour tonitruant de la foule en furie ; s’ils ne verront que moi – et toi, joli éphèbe aux joues roses –, ils se souviendront de vous. Mais la prochaine fois, je ne serai plus là. Allons, choisissez vite, le temps presse. Dois-je simplement m’asseoir au milieu du public, contempler, ravi, votre inévitable déclin ?

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✧ profession : théâtre nô ▬ tromper, maquiller ; le chérubin enjolivé
✧ nature : yōkai
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le jeu du chat et de la souris (yuri)  EmptyMar 23 Mar 2021, 13:00




“In the darkness, two shadows, reaching through the hopeless, heavy dusk. Their hands meet, and light spills in a flood like a hundred golden urns pouring out of the sun.”

Et le crépitement des astres bénit au velouté des crépuscules, les univers s’embrasent lors des représentations irisées ! Câlines imageries aux arabesques épîtres, ô Monde sait se colorer des tendresses anatomiques. Se gangrènent les obsèques des divines chorales, les richesses d’un âge ; les doux témoignages aux majestueux mirages. Lettres sonores s’abritent au cruor des essences humaines, les psyché s’alliant aux délices des corps. Néons des contes tracés, qu’il ne fallait s’y rattacher à ces réminiscences passées. Gaminerie aux lèvres chérubines, qu’on aimerait les déchirer les célestes, malgré tout préservées des bombes oculaires. Alors le nacré de son visage s’habille des masques imbibés au vespéral, car il ne sait ô combien les nuitées s’agrandissent à ses souvenirs colorés, car il ne sait ô combien l’archange s’est fissuré aux joies endolories. Nostalgie des danses mythiques, théâtre aux magnifiques éloquences  ▬ l’argenté des armurés poétiques, l’évanescence des chaleureuses croyances. Mais c’est que les étoiles s’éteignent, laissent place aux peintures émotions ! Les couronnes s’oublient, l’Orvet aux sublimes osmose s’amourache des courbes stellaires des Inexistances amauroses, puisque jamais l’ambre oculaire ne s’était cognée à sa silhouette ondulée. Douceâtre proie livrée au bestial, les entités se mêlent à ses douceurs enchevêtrées au magistral.


Les sourires ; les regards et les
aménités reptiles s’aventurent.

Ô simplement pour envenimer le sang,
crever le coeur à sa peau luminescente.


Lieu des plus sacrés où s’abîment les corps à l’éclature des histoires d’or. Pièce nuageuse aux mirages orageux, les contes magiques des tendres époques héroïques ! Le traditionnel codifié à la sueur des anciens, gamin se crève à ces valses funestes ; pourtant, présence manquante, apparition des existences lactescentes. Et disgrâce  ▬  l’atmosphère s’abîme au cocasse, le solaire dérisoire. Yuri se méfie, divine apparence d’un serpent maquillé de jouvence. Les étonnements, les chuchotements et ô rumeurs se déploient à ses oreilles de chapardeurs. Mascarade d’un être aux envies des plus bestiales, le brunet s’avance délicatement vers Kohaku  ▬  maître aux lèvres brûlantes de désamour.

« Me concentrer sur l’essentiel, dites-vous ? Apprenez tout d’abord à parler plus poliment. Et puis, comment pouvez vous affirmer connaître la pièce par coeur alors que je ne vous ai jamais vu poser les pieds dans un endroit pareil ! Vous ne pouvez pas simplement assurer être notre pièce maîtresse, votre présence nous est totalement étrangère. Qui êtes vous réellement ? Vous êtes venu déstabiliser les troupes, c'est cela ? Montrez le moi, vos sublimes valses avant de répandre votre venin chez nos danseurs. » percutant, intolérant, ô braise boréale soufflant sur les corps chauds, comme fureur des beaux âges à ses souvenirs angelots. Bambin sait montrer les crocs ; âmes acérées au désir de lui vouer les frappes stellaires, les partis aux réalités mensongères.

Tendrement, il ajuste son masque aux tendresses astrales des archanges luisants, rieur adversaire face à son comportement de lisières. Yuri miraculé d’avoir épouser le néant brûlant entre les lèvres, il n'était pourtant de ceux dont la fébrilité se laissait paraître. Le brunet aux prunelles cachées s'avance une dernière et unique fois - chaleur brasier collant à la peau, face au déclin des Soleils, le magnifique reptile au sang des plus foutrement gelé. Le bestial désamour qui se cogne en ses paroles, Yuri n'apprécie la dérision offerte à ses valeureux compagnons. « Pourquoi tant d'éloges ? Vous semblez bien intéressé par une présence aussi discrète que la mienne. Quelles sont vos réelles intentions ? Permettre la réalisation de la pièce ou simplement permettre à votre ego de resplendir avec votre existence en avant de la scène ? Cette pièce nous l'avons faite ensemble, et vous n'y est pas convié !»

Clarté obscure en ces belles paroles incongrues, Yuri tente de défendre les acteurs aux émotions déchirées. Discours des plus envenimé par la présence, l’entité vipère qui se pavanait au creux de leurs prunelles bénies aux supplices de braise. Et pourtant, l’on ressent les orages se calmer sous ses pommettes, malgré que les voiles du masque dissimulent émotions et sentimentales étoiles; la mascarade se fane à ses lèvres. « A moins que.. A moins que Monsieur veuille bien accepter nos conditions. » tempête rusée, aux soleils des plus timides ; crépitement des silhouettes au sein des réalités visuelles, Yuri s’affirme légèrement, chorale du groupe rigole aux merveilles. « Notre représentation est ce soir. Si tu t’intègres parfaitement à la danse, sans gêner les autres durant les répétitions, alors nous te gardons une place, mais seulement uniquement si la tension de l’atmosphère ne s’échauffe aux Enfers. Ecoutes-moi, maintenant. » et le brunet se rapproche d’autant plus, archange brûlant à l’échine brillante. La pulpe de ses phalanges divines, regards voilés par le magnifique masque de volupté. « Si par malheur, nos danseurs se plagnent de ta présence, alors tu seras viré sans exception. » changement de pronom, sérieux frappant. « Et tu nous devras quelque chose, Kohaku. » douceur aux états d’âme de frayeur, gamin ne s’épeure à adoucir les couleurs.


car les astres sont rieurs, et s’accrochent à leurs coeurs.

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le jeu du chat et de la souris (yuri)  EmptySam 27 Mar 2021, 19:09






“In the darkness, two shadows, reaching through the hopeless, heavy dusk. Their hands meet, and light spills in a flood like a hundred golden urns pouring out of the sun.”

Comme il est plaisant de se sentir puissant, l’espace d’un délicieux instant, avant que les sombres présages ne reprennent leur légitime place, le fassent trébucher ! Mais Kohaku profite des secondes égrainées filant dans ce ciel qui décline, désordre auquel il n’est pas totalement étranger visible dans les prunelles craintives qu’il attire à lui, doucereux démon aux ailes immaculées ; masque de vengeance, d’innocence feinte, rien n’est vrai. L’opime kimono réajusté sur le corps argenté d’un serpent de velours, doigts si bien faits, grattant lentement le tissu de perfection, élégante silhouette affinée, pommettes d’un rose vif, bambin bourré d’un savoir qu’on ne soupçonne pas. Problématique garçon refuse sa présence, bientôt, souffles parfumés d’amertume, déception cachée dans les plis des manches encrées, le soupir est délicat, discret, les yeux levés vers les cimes fières, agacement subtil. Reptile aux odeurs suaves dans son rôle de fauteur de trouble, arrogance maquille les lèvres sanguines, crachats grandiloquents qui ne finissent de quitter la barrière invisible d’une bouche venimeuse ; il aurait pu se taire, le travail débuté enfin, contre la montre haletant pour préparer les âmes au spectacle harassant de ce soir. Allons, il ne reste que quelques secondes dans la vie éternelle avant le début des hostilités malines, elles glissent dans le vent, s’échappent en riant. Pourquoi toujours discuter ?

« Parler plus poliment » ? Ça alors ! Tu m’étonnes, joli cœur ; peux-tu me dire exactement où je t’ai manqué de respect ? Mon langage châtié ne te plaît pas ? Le vocabulaire est peut-être trop complexe pour tes jeunes oreilles… je ne vois pas de problème à parler plus familièrement. Veux-tu que je répète ?

Le soutenu se dérobe aux dents enjolivées, le ricanement retenu. Il sait parfaitement où l’être agacé, agaçant, veut en venir. Un cran en-dessous, il n’en fait pas trop ; l’homme qui lui fait face n’est pas un éperdu amant égaré dans la chaleur exquise de ses bras prometteurs, gorgés d’un amour factice qu’il donne simplement.

Tu ne m’as jamais remarqué ? Aucun d’entre vous ? Je m’avoue déçu. Dépité. Souvent, pourtant, je traîne là, tapi dans un coin, yeux dépassant à peine. J’étudie vos textes, vos gestes. Parfois, je participe à ma façon, et vos prunelles s’éclairent alors ! Je ne sais de quoi, cependant ; j’espère de bonheur. Et toi – doigt carnassier tendu vers Yuri, élégance particulière dans ce geste d’ordinaire grossier –, je crains fort que tu me connaisses bien. Réfléchis un instant. Qui pourrais-je bien être, hm ?

Babines relevées dans un sourire d’ange déchu, auréole d’une niaiserie flatteuse flottant par-dessus le crâne bien peigné ; à ton avis, hein ? Kohaku, diable au cœur, au corps et partout ailleurs s’entiche parfois sans s’attacher aux raisons d’êtres qui ne savent rien de lui. Rêves tourbillonnants qui l’occupent les nuitées abattues, il ne dit mot, présence discrète mais présence quand même, yeux fixés sur les mots dessinés. Fais un effort, petite douceur.

Ai-je le droit encore de m’intéresser à une délicate personne aux talentueux élans ? Si tu utilises ta charmante tête, les éléments s’imbriqueront d’eux-mêmes. Quant à mes intentions… elles ne regardent que moi, et tu ne devras pas t’en occuper. L’importance est moindre ; le résultat de cette nuit seul comptera.

Sec sûrement, le quetzal foudroyé par tant de méchanceté ne peut se laisser marcher sur les pieds par ce gamin aux années si courtes qu’il pourrait en faire une bouchée. Pourtant pas si différents, Kohaku au masque endiablé, fausse bonté qu’il déploierait dans sa simple sincérité si l’accueil était moins funeste, palpitant démesuré ne captant encore ce qui lui arrive, mains jointes et cachées dans les replis voilés, la suite ne peut qu’arriver, favorable. Menaces évitées, forme humaine qui aurait admiré avec un bonheur mal dissimulé l’échec et la déception dans toutes les pupilles assombries de douleur, les spectateurs spoliés réclamant leur argent, pécule précieux. Limbes pour s’y vautrer, Kohaku esprit malin, rieur dans les nuages de souffre, disparaît en un instant, loin des yeux, des myocardes saignants. Tant pis !

Fort bien.

Conditions déplaisantes attirent l’ouïe malade et étonnée d’un tel revirement de cap, voiles emportées par un vent violent ; comment une âme peut-elle s’écharper en une seconde ? Changement de ton exacerbe son humeur qu’on ne sait bonne ni mauvaise ; sourire d’anachorète, promesses qu’il tiendra malgré les rires qui menacent de plomber l’ambiance tendue d’un fil prêt à se rompre, flux d’infernales idées. S’il savait, le papillon… cette autorité définitivement ne lui sied pas, teint gâché par des mots trop durs, le serpent juge cet hôte déplaisant, le fouet retentit. Les centaines d’années fébriles hurlent leur désapprobation, soumission inadmissible, mais le yōkai n’écoute que les bribes qui l’enchantent, vont dans son sens. Il est prêt. Menottes dégagées du tissu traînant, les bras se rencontrent ; il ne reste en place.

Tu ne le regretteras pas.

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