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 (kohaku) inside our eyes

Anan
Anan
私は悪魔か精神です
je suis un‧e yōkai
✧ pronom : il.
✧ âge réel : 71 ans.
✧ âge en apparence : 21 ans.
✧ situation : ( célibataire. ) tengu bien trop infidèle, Anan, pour se poser véritablement et construire des idéaux qui n’existent plus que dans les livres.
✧ quartier : ( komorebi.) cabane rudimentaire, de premier abord abandonnée, cachée à l'orée de la forêt.
✧ profession : ( chasseur de primes.) agissant dans l'ombre, sa réputation n'est plus à faire en tant qu'Ankoku.
(kohaku) inside our eyes E0928a90a2910bda90a53c2676dd89a2a31f6d0a
✧ nature : ( yōkai. ) karasu tengu, habile combattant à la particularité volatile, ailes noires déployées sous un bec acéré.
✧ particularités : ( unique. ) peau particulièrement bronzée, rougeoyante par moment, cheveux noirs de jais, ambidextre, tatoué et percé, cicatrices blafardes sous la lueur du jour, enfant d'une beauté inscrite jusqu'à la limite de l'oeil.
✧ ancien prénom : ( anan. ) il ne croit plus tellement en le passé, mais les souvenirs ne meurent jamais vraiment.
✧ à KnM depuis : 50 ans.
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✧ carnet de notes ★ liens ★ liste rps :

( )
tamashi ; âme.

Le mal à l'âme de ne pas savoir qui il a été, qui il est réellement. La folie guette, sournoise, l'enfant perdu, raccroché aux branches.
d é s o l a n t e détresse.

- hanami -
- ichiro -
- isamu -
- seiji -
- tôya -

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✧ inscrit·e depuis le : 01/03/2021
✧ messages envoyés : 195
✧ connexion : quotidienne.
✧ faceclaim : jung wooyoung.
✧ pseudo : straaw.
✧ pièces d'or : 42
✧ crédits : laetysss (ava).
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(kohaku) inside our eyes EmptySam 13 Mar 2021, 21:25

inside our eyes ❋
mars 2021

Et l’échine courbée au-dessus de son carnet, le tengu perché, effronté, abîme ses doigts salis sur l’œuvre représentée. Ses prunelles sombres vont et viennent de sa feuille à la scène en contrebas, désirant capturer chacun des mouvements, chacune des expressions, de l’acteur qui semble se détacher avec force et douceur des planches de bois. Les sandales claquent, le bruissement des kimonos s’envolent et n’en restent plus que des âmes emportées. Alors Ankoku, les ailes noires rabattues entre ses omoplates, s’applique à faire vivre la représentation sous ses doigts noircis. Il griffonne, depuis des heures, il griffonne depuis des jours. Installé là-haut, dominant de sa carcasse immortelle, il surplombe avec avidité. Et, à chaque fois qu’il observe cet homme, ce serpent figé dans sa mue, il songe que la vie regorge encore d’un peu de surprises.
Alors il corrige, il efface, il recommence et reprend. Sans se tromper plus d’une fois, parce que cet acteur de Kabuki mérite d’être parfait dans son plus bel attirail. Les robes fleuries, dans les détails, les geta cognent contre le bois, résonnent jusqu’aux cieux. La danse est magistrale et les cœurs s’emballent, un peu plus fort à chaque fois que l’effluve des parfums les imprègnent tous – les spectateurs. La prospérité s’étend de part en part tandis que le rideau s’éteint ; les acteurs saluent et s’enfuient, êtres spectaculaires, presque mutins le temps de ces heures données. C’est donc pour cela, pour ces quelques moments volés, que le corbeau tengu épie et revient plusieurs fois.
Au fur et à mesure qu’il s’installe sur les toits, Ankoku a fini par apprendre que l’acteur qu’il trace se nomme Kohaku dont la passion anime le corps tout entier. Hypnotisant dans ses danses, envoûtant dans ses mouvements, Kohaku est fidèle aux dires qui se passent de lèvres en lèvres dans la foule, dans les ruelles de la ville fantôme. Ainsi, aujourd’hui, Ankoku a décidé de glisser de son estrade pour se mêler à toutes ces âmes et interpeler l’homme à la soif insatiable. De ses doigts nettoyés, il saisit la manche du kimono du jeune homme pour lui offrir son sourire. « Voici qui je suis, le tengu perché. » Parce qu’il sait, Kohaku, qu’Ankoku a développé cette forme d’obsession pour son art, pour sa silhouette. Et Ankoku sait que Kohaku l’a déjà aperçu, d’un œil, un bref instant, comme pour s’assurer qu’il était toujours là à le graver avec avidité sur ses feuillets vierges.
Ses doigts relâchent l’habit divin, révérence mal jouée mais sempiternel sourire malicieux bloqué à jamais sur des lippes abîmées. « Aimes-tu cela, te sentir si vivant dans les yeux des autres, Kohaku ? » Murmure amené contre l’oreille de l’acteur tandis que le yokai en profite pour ajourner ses sens et leur offrir le parfum enivrant de cet enfant.


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(kohaku) inside our eyes EmptyMar 16 Mar 2021, 22:32






“In the darkness, two shadows, reaching through the hopeless, heavy dusk. Their hands meet, and light spills in a flood like a hundred golden urns pouring out of the sun.”

Pas qui fouettent le sol à une cadence folle. Le corps qui se meut, souple et gracieux. Pellucide âme qui transcende les foules, tous retiennent leur souffle jusqu'au définitif dénouement, malade. Il danse, il chante, le serpent d'argent. La bouffée courte, l'inspiration exaltée, le reptile leur offre son corps et ses cris. Ils ne peuvent éloigner le regard de cette puissante aura, vive, parfumée, hypnotisante, piège tendu, juste pour eux. Gestes mûrement répétés, litanie quitte les crocs et se fond dans l'air, sourde et sanglante. Il ne connaît pas le repos. Effluves de parfum, le tissu ploie. Il manque d'air. Ses yeux, discrets, remarquent sa présence, encore, et il soupire. Qui est-il et que lui veut-il ? Il craint que jamais une réponse ne lui soit apportée, tant la situation est absurde. Question terrible, sournoise, obsédante, pulsions mal retenues et jurons cachés. Créature sacrée prise à son propre jeu ; il n’aime pas ça, la bête de violence. Inhabituelle rencontre qui le rend pantois, surpris, presque craintif, il voudrait l’oublier, lui et son regard d’acier. Quelles sont ses intentions ? Bonnes, mauvaises ? Nul ne le sait, mais le reptile est prêt à mordre. Le temps, pourtant, n'est pas encore venu. Cela est trop, oui, trop pour lui, indélicat rejeton de souffre et de suie, mais où est-il ? Il feule, pourtant le spectacle n'est pas fini. Concentration éclipsée, inattendue beauté ; il ne doit se laisser décontenancer par cet esprit volage qui pimente ses nuits de pensées agacées. Allons, reprenons ; l’amour vient. Les répliques sont lancées, le corps gît sur le sol, mort. C'est la fin, sa fin. Acteur décédé, myocarde coupé. Les applaudissements subtils n'en finissent plus, public comblé. Mort ? Vivant ? Il ne sait plus. Alors il se redresse. Vif. Enthousiaste. Et son sourire éclatant sous la lune les rend fous, divinité ressuscitée. Il sait qu'on l'aime et il sait qu'on l'admire, jouissances éphémères. Il salue, humble mais n'en pense pas moins, drapé de sa superbe et de son insolence. C'est fini, jusqu'à la prochaine fois ; hâte qui le fait trembler. Encore, encore ! Mais il est temps de partir, il est temps de rentrer. Peau cueillie comme un fruit mur, bientôt dénudée sous les draps qui coûtent cher, parfum de tendresse. S'endormir, enfin, le cœur comblé. Il n'en peut plus. Pourtant l'homme est là, il le sait ; comment l’ignorer alors que ses prunelles le transcendent ? Et enfin les regards se rencontrent pour la première fois, délivrance. Artiste ne sait que penser de ces ténèbres, de ce monstre qui se joue de lui. Beauté exacerbée, piège dans lequel il chute.

Enfin, tu viens à moi, il siffle, empourpré de colère.

Ses yeux ne sont que des fentes, débris de fureur, mais de désir aussi. Il voudrait tant lui dire et tant lui susurrer, à sombre démon cauchemar de ses tours. Quelle saveur ont ses plumes ? Faut-il le croquer ? Juste une bouchée. Le faire sien, l'espace d'une nuit, mais quelle idiote pensée ! Il ne peut le laisser s'échapper. Maudite créature, pourquoi maintenant, pourquoi aujourd’hui ? Douce vengeance qui les fera fluer.

Je te captive n'est-ce pas ?

La langue dévoile les crocs le sourire se forme. Sa peau, il la désire juste cette fois. Canines relevées, envie qui fait vibrer. Plus rien n’existe, que leurs prunelles matifiées. Son contact devient urgent, quoique pour le briser.

Dis-moi que je te rends fou. Dis-le moi encore. Fais-moi vivre, pauvre idiot. Parce que tes questions sont stupides, imbécile d’oiseau de nuit : j'adore ça. Je me nourris de leur admiration comme de la chair d'une proie délicieuse. La tienne coule dans ma gorge comme un délicieux nectar, ô pauvre fou : veux-tu être ma proie ?

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Anan
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(kohaku) inside our eyes EmptySam 20 Mar 2021, 22:38

inside our eyes ❋
mars 2021

Le serpent qui sort de sa mue, apparat grotesque dont il s’est entiché pour s’enrouler dedans. Il le voit si fier, Anan, cet homme qui endosse tous ces rôles. Il le voit si hautain, dans ses gestes, dans ses propos. Mais qu’en est-il vraiment de cet homme à l’apparence si enfantine, si délicate ? Les traits fins tracés sur ses carnets prennent davantage vie sous ses prunelles sombres, détaillant sans gêne le visage de l’acteur. Parce que ce dernier non plus, n’en a pas, de gêne. Il le fixe de ses iris presque clos, l’analysant autant que le tengu peut le faire. Et ça étire ses lippes rosées tandis qu’il croise les bras sur sa poitrine. Les étoffes continuent de bruisser comme autant de feuilles dans les branchages. « Je ne te savais pas si impatient. » Il s’en amuse, Anan, appréciant l’intérêt manifeste que lui porte le jeune homme en face de lui. Car s’il est descendu aujourd’hui de son perchoir, c’est bien pour cette raison d’apprendre à le connaître, de savoir qui il peint réellement sur ses feuilles blanches.
Et alors, il se met à rire, le corbeau tengu. D’un rire sincère qui résonne quelques secondes avant de se calmer. « Tu nous captives tous, Kohaku. Sinon, que dire de cette foule qui t’acclame et te réclame un peu plus fort chaque soir ? » Tous les regards sont toujours tournés dans la direction de cet acteur de Kabuki, de cet acteur de charme à la sensualité dégoulinante. Accroché sur les toits des temples et des maisons, peu importe la distance, peu importe l’angle et la vue, qui séparait Anan de l’estrade de bois, à chaque représentation, les mains s’agitent et les cœurs s’emballent. Les esprits sont aussi friands que les humains, perdus dans les méandres de pensées saugrenues. Mais qu’en espère-t-il, lui, l’esprit malin ? Des amusements, des minutes égrenant des heures afin que l’âme ne se perde plus ailleurs. Alors ainsi, il l’écoute dans sa tirade, inscrivant avec avidité chaque haussement de sourcil, chaque geste et chaque respiration soulevant la poitrine du vertébré, persuadé qu’il parviendra à offrir toute cette scène sur ses cahiers.
Les iris inquisitrices, le yokai s’approche plus près encore, sans peur de se faire dévorer. Après tout, n’est-il pas un corbeau ? Et ce sont les corbeaux qui chassent les serpents. Ce n’est pas l’inverse. Cela ne le sera jamais. Ses doigts frôlent à peine la joue maquillée de l’acteur, glissant d’un contact à peine suggéré sur l’arête de sa mâchoire, n’osant pas tout à fait s’amuser dans le cou laiteux. Pas encore. « Nous sommes pareils, Kohaku. Toi et moi, malgré nos ailes, nous nous sommes écrasés face contre terre. » Il abandonne un soupir, un haussement d’épaules, pour se reculer et renouer son propre hakama rouge et noir. Tissu beaucoup plus simple, moins luxueux, et peu importe. « Ne joue que ton propre rôle, ce soir. » Nouveau sourire, à la fois espiègle et sincère. La partie ne fait que débuter, manipulée entre leurs doigts qui tiennent les ficelles avec avidité.
Et il attend, l’enfant perdu, une réponse supplémentaire, une réaction, de la part de son interlocuteur. Sans répondre directement, il lui a pourtant promis ce qu’il désire parce que l’aura qui s’étend entre eux emplie avec vigueur l’atmosphère. L’air en deviendrait irrespirable s’ils n’étaient pas d’immortelles âmes égarées à errer dans cette ville fantôme pour l’éternité.


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(kohaku) inside our eyes EmptyMer 24 Mar 2021, 13:29






“In the darkness, two shadows, reaching through the hopeless, heavy dusk. Their hands meet, and light spills in a flood like a hundred golden urns pouring out of the sun.”

L’être fascinant à portée de doigts semble se jouer de lui, tentation inatteignable pour laquelle il donnera sa nuit ; le traquer, vif serpent aux mille châtiments, vil serpent qui sait tout, connaît tout, démon éclairé à la lueur d’une lune pleine, il sourit. Allons bon, que peut motiver cette âme faite de plumes de jais à ainsi le suivre, soir après soir, ses dessins à la main ? Lèvres d’un léger incarnat se meuvent et les pupilles du quetzal sacré se fixent sur cette proie qu’il fera sienne, quoiqu’il en coûte. Il rigole, Kohaku, à cette situation incongrue. L’oiseau poursuit le reptile acéré, les rôles s’étaient inversés, mais le vieux yōkai n’est pas bête : il est agile, malin, subtil ; il désire un monde, son monde, qui tourne rond. Besoin de dominer chaque situation, d’en être le maître, le marionnettiste aux ongles d’argent, il se perd dans la contemplation d’un visage qu’il n’a vu que de loin mais que déjà, il aime tendrement. Quelle chance a-t-il d’être épié par de tels esprits superbes ! Kohaku connaît son charme, et un homme à la beauté moyenne l’aurait démotivé ; il aurait fui. Le jeu n’en est que plus passionnant, il s’y jette avec hâte.

 Comment ne pas être impatient lorsqu’à de trop nombreuses reprises un éphèbe comme toi, inaccessible poussin, s’entiche de mon image, si loin ? Ne sois pas ridicule.

Figure conciliante alors que le visage est jovial, ravi ; amours oblatives qui n’en auront que le nom, car Kohaku est un enfant égoïste, tenant fermement sa couronne dorée entre ses mains, jaloux lézard à qui l’on a coupé les pattes. Langue flue entre les deux, les crocs de souffre sont dévoilés dans sa plus belle arrogance, teint clair et jeune, expression de poupon qui vient de rouvrir les yeux après une sieste bien méritée ; il s’amuse follement, mais ne sait encore comment l’histoire va finir. Il en tourne les pages, du livre de cette rencontre incroyable, avec une vivacité ; il en arrache peut-être certaines, sans le faire exprès.

Alors j’ai rempli mon rôle à la perfection, une fois de plus.

Sobres, les mots transpercent l’air, l’ambiance se refroidit quelque peu, parce que l’homme n’est pas le monstre qu’il voudrait incarner ; parfois, le masque d’amertume dévoile un pan de peau, réelle désillusion. Kohaku l’impertinent n’est-il pas simplement Kohaku l’égaré ? Les questions s’enchaînent à chaque lever de rideau mais il s’échappe en riant. Pas maintenant, pas maintenant. Pupilles froissées lorsque l’autre touche sa carne détendue, prête à d’autres aventures ; il frémit, sent un irrépressible désir monter en lui pour ce yōkai particulier qu’il accueillera contre lui – et bien plus encore – sans hésiter.

 Suis-moi.

Salutations d’usage aux membres de la troupe ; promesses de les retrouver plus tard, lorsque l’ouragan de plaisir sera passé, tous le regardent s’éloigner sourcils froncés, critiques à peine voilées à l’encontre de l’inopportun séducteur leur retirant sans une once de regret leur ami tentant. Kohaku, quelques minutes, suffisamment longtemps, garde ses mains pour lui, sage gamin aux longues années écoulées, immarcescible âme qui jamais ne s’écaille. Silencieux, son esprit calcule tous les scénarios possibles ce soir, lorsque l’amour d’une nuit leur tombera dessus. Partout ou nulle part, il se donnera à lui. Ses pas le mènent dans une ruelle peu éclairée, là où plus personne ne passe. Les pieds s’arrêtent, l’air est irrespirable d’une tension qu’il a lui-même instaurée. Lèvre mordue à sang, il n’en peut plus, serpent vibrant. Le kimono de l’autre être est attrapé, agrippé, il se colle à lui, épiderme encore frais, baiser violent alors que ses mains s’engouffrent sous le tissu. Pas ici, pas tout de suite, mais il lui offre un aperçu délicieux de ce qu’il l’attend ; sale volatile maudit a intérêt à être bon.

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Anan
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(kohaku) inside our eyes EmptyMer 31 Mar 2021, 15:05

inside our eyes ❋
mars 2021

Il ne peut s’empêcher de rire, Anan, de ce rire explosif qui emporte et balaie tout sur son passage. A l’appellation de poussin que lui offre le serpent sournois, ses lippes s’étirent et il explose, oui, il explose de rire et tant pis même si cela n’est pas gracieux. Parce que quand bien même toutes les coutures paraissent, l’inachevé n’est que terrifiant, cloitré dessous, là-derrière. Mais il ne répond pas, le tengu amusé. Il n’a pas la prétention de contredire les mots de cet autre yokai joueur, malicieux. Après tout, Anan n’est-il pas qu’un poussin ridicule derrière les parures qu’il renvoie ? Qu’il ne se méfit donc pas, le sournois lézard, qu’il se contente de juste d’apprécier cette façade. Le reste est bien trop dément pour s’en soucier en cet instant.
Une fois le rire tut dans la nuit, les pupilles brillantes de cette joie inattendue, Anan joue à son tour la carte de la révérence, se plaisant à se distraire de la sorte. « Que l’avarice ne gonfle pas davantage ta poitrine, serpent. » Parce que l’animal se sait désirer, l’animal se sait splendide, majestueux dans ses tenues incroyables. Chaque soir, il se pavane, jouant de ses charmes pour faire succomber tous ceux dont la beauté les aveugle. Est-ce le cas pour le corbeau tengu ? Il y a des évidences qui ne s’évoquent plus, il y a des évidences qui se taisent et s’apprécient. Alors c’est ainsi qu’il s’approche, les phalanges délicates qui courent sur la peau opale qu’il a tant dessiné ces derniers jours. Comme pour être certain des dimensions sur ses croquis, alors qu’il désire tout autant la silhouette dans sa globalité.
A son toucher si frais, Anan le voit frémir et, à l’inverse, la chaleur entre leurs deux âmes semble s’étendre doucement. Un sourire revient se perdre sur ses lèvres rosées tandis qu’il cesse ce contact, patientant avec calme que le yokai qui lui fait face l’entraîne ou non dans ses décadences. La réponse n’est pas longue à se faire entendre. Les deux esprits s’échappent de l’endroit, Anan emporté dans le tourbillon qu’est Kohaku, cet acteur aux milles visages. Ce soir, lequel va-t-il lui dévoiler ? L’excitation du jeu est palpable quand les parfums enivrent les têtes qui tournent, se détournent. Oui, parce que ce soir, et peut-être même que pour cette nuit, Kohaku n’appartiendra à personne d’autre qu’à l’esprit volatile. Cette promesse n’est-elle pas suffisante pour le suivre n’importe où les yeux fermés ?
« Je ne te savais pas si fougueux. » Baiser volé, baiser emporté. Et les lèvres conservent ce goût sucré si délicat de l’amertume. Quand les corps ne se séparent qu’une seconde pour mieux se rejoindre, la main du tengu s’enfuit dans la courbure des reins du serpent, se penchant avec avidité près de son oreille. « Surprends-moi encore, Akamataa. » Un peu plus encore, Ankoku respire l’effluve de l’épiderme si près, déposant ses lippes sur le cou maquillé, glissant jusqu’au début de la clavicule avant que les prunelles ne reviennent s’accrocher dans celles de l’acteur. Puis, d’un mouvement habile, rapide, le brun fait basculer le corps de son interlocuteur, comme l’invitant dans une valse à contretemps. Perdu au-dessus de son âme, c’est au tour d’Ankoku de reprendre la danse, enfiévrant un peu plus le nouveau baiser qu’il invite avec grâce.


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