C'est une journée des plus normale pour Némésis, faut dire que ses journées se ressemblent toutes, il ne sort pas trop de sa routine et ne cherche pas à en sortir. Sans doute par flemme et parce que sa vie lui plait telle qu'elle, il n'a que trés peu d'amis et hormis sa majo il ne voit pas grand monde. Il est plus de style à rester dans son coin et à faire vie seul de son côté et pour tout vous dire, il est heureux de cette manière. Il s'évite un nombre incalculable de petits soucis sans importances. Ce soir comme la plupart des soirs depuis maintenant bien trop longtemps pour qu'il puisse s'en souvenir, il se rend à la maison de thés, un lieu qu'il apprécie pour la discrétion et le calme qui y règne. C'est tellement reposant d'y aller et de se poser à une table, pour, juste apprécier sa boisson sans que personne ne vienne le déranger pour des bêtises. Bien sûr, pas mal de personnes ne se privent pas et tente leur chance, mais malheureusement pour eux ils sont vite rembarrés par un Némésis aussi froid que la glace. Oui, c'est le comble venant d'une personne qui possède un caractère de feu de se comporter de cette manière.
Il pousse un long soupir d'aise lorsqu'il rentre dans le café, sans doute heureux d'échapper au froid nocturne de ses nuits hivernales. Il ne perd pas de temps et ouvre son manteau avant de salut d'un signe de la main le propriétaire des lieux. Une personne qu'il connaît maintenant bien et qu'il apprécie. Poli, gentil, et discret, il ne lui en faut pas plus pour apprécier une personne. Il pousse un long soupir et enlève sa veste qu'il met délicatement sur le dos de sa chaise avant de s'asseoir sur cette dernière. Remplaçant un soupir par un bâillement, il porte sa main à sa bouche pour masquer le contenue de cette dernière. Il ne tarde pas à voir le plus jeune venir vers lui, que vient, il faire ? Sans doute prendre sa commande, sauf que voilà le brun ne sait pas du tout quoi commander. Ce soir, il veut un peu casser ses habitudes et boire un thé qu'il ne connaît pas encore, mais est ce tout simplement possible ? Il en a bu des thés durant ses longues années à errer ici. Il laisse donc le choix au propriétaire, il doit sans doute mieux savoir que lui lequel de ses thés viennent d'arriver non ? Il le remercie et le regarde partir avant de porter ses yeux vers le livre qu'il tient depuis le début de la soirée.
Ses lèvres s'étirent légèrement alors qu'il ouvre le bouquin à la page où il l'avait fermé hier. Un plaisir qu'il ne pourra sans doute pas s'effacer de si tôt, il faut dire que dans son ancienne, il n'avait pas le privilège de savoir lire. Il regardait les écrits sans parvenir à savoir ce que ça signifie, c'est sans doute pour cela qu'aujourd'hui, il ne peut se lasser de lire et dévore un nombre incalculable d'ouvrages. Sa concentration et son petit bonheur sont vite perturbés par la chaise en face de lui qui bouge. Il arque un sourcil remarquant qu'il ne s'agit pas de Neji et ferme son bouquin avant de reprendre la parole.
"Que veux-tu ?"
Son ton est froid, distant et son visage manifeste très bien son mécontentement, il n'aime pas être dérangé de la sorte, il a intérêt à avoir une bonne excuse....
✧ pronom : il. ✧ âge réel : 71 ans. ✧ âge en apparence : 21 ans. ✧ situation : ( célibataire. ) tengu bien trop infidèle, Anan, pour se poser véritablement et construire des idéaux qui n’existent plus que dans les livres. ✧ quartier : ( komorebi.) cabane rudimentaire, de premier abord abandonnée, cachée à l'orée de la forêt. ✧ profession : ( chasseur de primes.) agissant dans l'ombre, sa réputation n'est plus à faire en tant qu'Ankoku.✧ nature : ( yōkai. ) karasu tengu, habile combattant à la particularité volatile, ailes noires déployées sous un bec acéré. ✧ particularités : ( unique. ) peau particulièrement bronzée, rougeoyante par moment, cheveux noirs de jais, ambidextre, tatoué et percé, cicatrices blafardes sous la lueur du jour, enfant d'une beauté inscrite jusqu'à la limite de l'oeil. ✧ ancien prénom : ( anan. ) il ne croit plus tellement en le passé, mais les souvenirs ne meurent jamais vraiment. ✧ à KnM depuis : 50 ans.✧ carnet de notes ★ liens ★ liste rps :
( 魂 ) tamashi ; âme.
Le mal à l'âme de ne pas savoir qui il a été, qui il est réellement. La folie guette, sournoise, l'enfant perdu, raccroché aux branches.
Le temps s’égrène avec lenteur. Le corbeau tengu, perché sur son arbre haut, laisse ses prunelles se perdre sur les allées et venues des voyageurs. Le brouhaha de la ville ne l’atteint qu’en-partie, là-haut, près des cieux. Cependant, il n’est ni tout à fait à la cime, ni tout à fait près du sol. Ankoku est dans cet entre-deux qui lui a toujours été néfaste. Le moyen, le centre, le milieu. Ne peut-il pas voler plus près du soleil ou de la lune ? L’enfant yokai abandonne un soupir entre ses lippes rosées, rangeant son masque dans la veste de son hakama. Personne ne lèvera les yeux pour apercevoir la silhouette du rapace accroché à sa branche. Sauf si ce dernier daigne s’amuser avec les passants. Mais aujourd’hui tout ceci semble si fade à son goût. La vie continue de tourner, inlassable, emportant avec elle des années entières, par dizaine. En voici cinq, dizaines, qu’il voit glisser sous ses prunelles aussi acérées que ses serres. Cinq dizaines qui lui ont fait autant perdre la tête que les souvenirs. Des instants perdus à tout jamais qui, cependant, ne le feront pas courir plus vite, Anan. Que les souvenirs restent au passé et que surviennent le présent, le futur. Finalement, le gamin perché rétracte ses griffes, se laisse glisser de l’arbre avec grâce afin de retrouver le sol dur, de les fouler de ses geta en bois qui claquent avec force contre les pavés. Clac. Clac. Clac. Par où aller ? A droite, à gauche ? Tous les endroits se suivent et se ressemblent comme autant de visages perdus dans les parages. Et il sait avec effroi, le corbeau, qu’il fait parti de tous ces êtres abandonnés. Sinon, pour quelle raison futile perdrait-il son temps à Kage no Machi plus longtemps ? Alors que son corps arpente avec peu d’entrain les environs, il rejoint son quartier résidentiel. Une résidence modeste, presque vétuste, où il n’enterre plus que ses secrets et non ses rêves. Interpelé par l’odeur de thé, Ankoku se dirige cependant dans un endroit qu’il connaît, y passant devant souvent, y entrant parfois. Et s’il y trouve une distraction particulière ? Ses lèvres s’étirent en un délicat sourire alors qu’il pousse la porte d’entrée pour s’installer à une table libre. Il n’a rien à perdre, après tout. Les genoux pliés, le regard balayant les alentours comme à la recherche d’une proie sur laquelle fondre, le yokai n’est pas long avant de changer de place, s’invitant avec nonchalance à la table d’un guerrier. Coude sur la table, le menton surélevé dans sa main, le jeune homme fixe quelques secondes l’homme qui lui demande ce qu’il veut. N’est-ce pas évident ? « Je m'ennuie dans cette ville. Je veux juste m’amuser. » Un soupir s’éclipse de ses lippes tandis qu’il se redresse un peu. « Je ne savais pas que les guerriers prenaient le temps de s’instruire. Tu n’en as pas marre d’être le petit chien d’une sorcière, toi ? » Il penche la tête sur le côté, avide de connaître une réponse. Parce que si ça peut passez pour de la provocation, cela n’en demeure qu’uniquement de la curiosité, certes, mal placée.
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Ven 19 Mar 2021, 14:31
