● 影の街に住む魂の信じられないほどの物 語 ● Chronologie ๑ Grandes lignes de la vie d'Hikari [TW MORT]Lorsqu’elle a
huit ans, son père part en « voyage » et ne revient jamais au domicile familial. Sa mère ne lui a jamais expliqué pourquoi. On suppose qu’il est mort ou qu'il a trouvé un moyen de fuir Kage No Machi et sa condition de mahōtsukai. ◆◆ Travaille durant quelques années au
Palais de Majo après avoir terminé ses études à
La Tour d’Argent. Finit par trouver du travail au
Palais de Bains en tant qu'
intendante – mais continue de travailler ponctuellement pour la
guilde des majo lorsqu’on a besoin d’elle. ◆◆
Perd son jeune frère,
Junichi (un mahōtsukai), il y a de ça quelques années (
décédé lors d’une mission effectuée pour le compte de sa majo) et ne s’en remettra
jamais. ◆◆ Se
désolidarise peu à peu de la guilde des majo depuis le décès de son frère et multiplie les
affronts envers les membres de son clan. ◆◆ Fait la rencontre de
Hei (connu sous le nom de Tensai, ou
le monstre, un terrible mahōtsukai) et
décide de le prendre sous son aile (il lui fait étrangement penser à son frère disparu et se prend peu à peu d’affection pour lui). ◆◆ Sa mère tombe
gravement malade et une
guerre intestine fait rage au sein de son clan. On se dispute le pouvoir et se demande qui va prendre la tête du clan Tanaka. ◆◆ Est désignée comme
héritière et se voit
fiancée de force à un mahōtsukai dont la famille est influente au sein de la cité des ombres. ◆◆ Se rapproche des
Enfants d'Izanami, un groupuscule aux pensées
révolutionnaires qui souhaite renverser le régime politique de la ville (et par extension, libérer les âmes perdues de Kage No Machi) et commence à s'attirer des
ennuis.
● 影の街に住む魂の信じられないほどの物 語 ●L'absence du père« Quand est-ce que père va revenir ? » Demandes-tu, du haut de tes huit ans, alors que ton frère s’agrippe maladroitement à tes jambes. Ta mère arrête brusquement son ouvrage et pose ses aiguilles à tricot sur le rebord de la table avant de te dévisager.
« Pourquoi cette question jeune fille ? ». Tu hausses les épaules et baisses la tête.
« Vous aviez dit qu’il reviendrait après son voyage, mais il n’est jamais revenu … » Bredouilles-tu, les yeux rivés sur tes pieds. Junichi enroule ses petits bras autour de ta taille et cale sa tête de poupin au creux de ton ventre. Lui aussi se demande où est passé votre père et quand est-ce qu’il reviendra. Mais il est bien trop petit et n’a pas encore assez de courage pour le demander à votre mère.
« Est-ce qu’il reviendra un jour ? ». Ta question n’aura jamais de réponse …
Le travail au palais des bains« J’ai besoin d’une carte » Demande un chargé des bains alors que tu as le nez dans ton livre de comptes.
« Pour qui et pourquoi ? » L’interroges-tu avant de relever la tête. Lorsque tes yeux ambrés se posent sur lui, tu ne peux pas t’empêcher d’esquisser un léger sourire.
« Hayao … » Murmures-tu avant de poser tes coudes sur le comptoir et te pencher vers l’importun.
« Je ne t’ai pas déjà donné une carte il y a une heure ? » Le garçon prend un air faussement innocent et hausse les épaules.
« Bah quoi ? C’est quand même pas de ma faute si cet esprit est aussi sale que la culotte de Yubaba ! ». Tu écarquilles les yeux et manque de t’étrangler
de rire avant de froncer les sourcils.
« Surveille ton langage, gamin. À moins que tu ne veuilles te faire transformer en cochon ? » Tu hoches la tête – pour lui montrer qu’il ferait mieux se tenir à carreau – mais finis par tendre un bras derrière toi pour mieux attraper une carte accrochée sur le tableau des bains.
« C’est la dernière que je te donne pour ce client. Compris ? ». Le ushinawareta tamashī fait une légère courbette et attrape le morceau de bois à la volée avant de s’enfuir, un large sourire aux lèvres.
La disparition du frère« Ils l’ont retrouvé dans le quartier de ukiyo. On ne sait pas encore ce qui s’est passé … La guilde est en train de mener l’enquête » Explique le mahōtsukai qui est venu vous annoncer la mort de ton frère, à toi et à ta mère.
« … Où est la majo qui a tué mon enfant ? » Articule froidement ta mère alors que tu tiens à peine sur tes jambes.
« Dame Akane est en voyage pour affaires, elle ne … » « Ah ! » S’exclame ta mère, folle de rage.
« Et vous croyez que je vais avaler ça ?! » Demande t’elle, sans véritablement attendre une réponse de sa part.
« Vous n’êtes qu’une bande d’incapables ! Hikari, prépare-toi, nous allons au Palais en informer l’Okaasama ». Tu opines du chef, mais tes jambes refusent catégoriquement de bouger. Impossible pour toi d’avancer ou ne serait-ce que faire un seul pas. Tes pieds sont ancrés dans le sol.
« Je … J’ai … » Tu essais de dire quelque chose, n’importe quoi, mais rien ne sort de ta bouche. Tu ne sais plus comment faire pour parler, marcher ou même respirer. Le choc de la nouvelle vient subitement de monter jusqu’à ton cerveau et tu te sens défaillir, avant de t’effondrer et sombrer dans l’inconscience.
L'arrivée du mahōtsukai« Voilà ta chambre » dis-tu, un large sourire aux lèvres, tout en désignant la pièce
richement meublée qui n’était qu’un grenier quelques jours auparavant.
« Ce sera ton espace personnel. Personne ne viendra te déranger ici ». Tu entres la première, histoire de lui montrer chemin, et t’assois rapidement sur le futon déjà installé sur le tatami.
« Ça te plaît ? » Le mahōtsukai te regarde un bref instant, mais ne dit pas un mot, comme à son habitude. Au lieu de ça, il parcourt lentement la pièce en silence et inspecte le moindre élément. Tu le regardes faire son petit tour et ne peux t’empêcher de ricaner. Est-ce qu’il croit que tu lui tends un piège ?
« Tu préfères peut-être rester dans le dortoir avec les autres ? » Demandes-tu,
légèrement taquine, avant de te relever et le rejoindre sur la pointe des pieds.
« Hei ? » L’interpelles-tu alors que tu arrives à sa hauteur.
« Non » Finit-il par répondre,
« ça ira ».
Non, ça ira ? Tu arques un sourcil et te mets soudainement à éclater de rire.
Par Izanami ! Ce mahōtsukai n’est vraiment pas des plus loquaces ! « Bien, je te laisse t’installer. Lorsque tu auras terminé, rejoint moi en bas. Nous devons commencer ton apprentissage ». Le jeune homme hoche la tête et se dirige vers la petite fenêtre qui donne sur la cour intérieure avant de croiser ses bras noueux derrière son dos. Tu le fixe un bref instant et te demandes si vous finirez par vous apprivoiser, l’un et l’autre, avant de claquer la porte de sa chambre et dévaler l’escalier qui mène vers l’entrée.
La grande révolutionAu printemps dernier, ta mère tombe gravement malade et décide précipitamment de te fiancer à un mahotsukai issu d’une bonne famille de majo – afin d’assurer ta place au sein de la bonne société de Kage No Machi et sceller quelques alliances avantageuses pour ta famille – lorsqu’au même moment, tu décides d’intégrer le groupuscule révolutionnaire qui terrorise la ville. Tu es bien décidée à ne plus obéir au doigt et à l’œil à ton clan et à la guilde des majo. Tu multiplies donc les affronts – quitte à te mettre en danger ou froisser ta mère – et embrasse la cause des Enfants d’Izanami, avec Hei à tes cotés.